Le Brésil est entré tard dans ma vie. Pourtant c’était une vieille histoire, une vieille attraction, qui datait de mon enfance. Sans m’en rendre compte, les rythmes brésiliens m'ont bercée. Oh rien d’extraordinaire. En France, on écoutait « Si tu vas à Rio », Dario Moreno, Pierre Barouh, Nicoletta.
Signes prémonitoires : J’étais fascinée par le Carnaval de Rio, j'adorais Elis Regina et quand le Brésil inaugura sa nouvelle capitale, je n’avais que douze ans, j'ai découpé tous les articles de journaux que je trouvais à ce sujet. Pourquoi ai-je attendu si longtemps avant de toucher cette terre ?
Pourquoi avais-je fait le tour du monde, avec cette soif des curieux, des insatiables qui veulent tout voir de leur planète ?
Je reculais toujours, prétextant que c’était un voyage très cher. Mais sans doute au fond de moi, je devais savoir que dès que je poserais le pied au Brésil, je ne pourrais plus aimer d’autre pays de cette façon là, que c’était mon port, et que j’y retournerais tout le temps.
Pourtant cela ne s'est pas produit comme un coup de foudre à primeira vista. J'ai posé le pied sur la terre du Brésil en janvier 1986, à Salvador da Bahia, le souvenir d'une ville où il fallait grimper, où il faisait très chaud, où j'ai frôlé l'insolation en dévalant ses rues à l'heure impossible du midi, à peine réveillée d'une nuit passée en avion. C'est que nous n'y passions que deux nuits et il ne fallait pas perdre de temps. C'était un voyage Nouvelles Frontières de presqu'un mois, et nous voyagions avec un Brazil Pass.
J'ai vu le Brésil à toute vitesse, deux nuits ici, deux nuits là, du Nord au Sud. J'ai assisté à la magie du Carnaval de Rio sur les gradins du sambodrome. J'ai vu une cérémonie de candomblé. J'ai survolé en hélicoptère les chutes d'Iguaçu. J'ai navigué sur l'Amazone et ses affluent.
C'était en 1986. Ensuite je n'ai cessé d'y retourner pendant plus de vingt ans.
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