Mes voyages en Amérique latine

Morro de São Paulo - 1994

C'était en février 1994. J'étais à Salvador. J'avais entendu parler de Morro de São Paulo, par mes copines bahianaises. On commençait à en parler un petit peu à Salvador de ce petit village qui bordait des plages infinies et paradisiaques.  De bouche à oreille.

Morro de São Paulo signifie la butte de São Paulo.
C'est un village qui se situe sur l'île de Tinharé, dans la commune de Cairu, à Bahia, au sud de Salvador (à 273 km).

L'île fut découverte en 1531, et le village de Morro de São Paulo date de 1535. Il servait à protéger la la baie de tous les Saints.



Le village

La place du village

Au sommet du Morro (butte) de São Paulo, depuis le phare, la vue plongeante est très jolie. 

Vue sur l'enfilade des plages.

J'y suis allée avec ma copine de Salvador, Chelito. Nous sommes parties sur une barque à moteur. À l'époque il n'y avait pas l'escuna, un bateau ultra rapide, qu'il y a aujourd'hui au départ de Salvador, et on a mis quatre heures pour y arriver, par une mer très, très agitée.

Pas des voitures sur l'île, on marche à pied le long des plages, pour passer de l'une à l'autre. Même pas de navettes d'hôtels à cette époque. D'ailleurs les hôtels se trouvaient sur le tout début de la lignée des plages, uniquement.

Les plages sont nommées : "premiere" - "deuxieme" - "troisieme" - "quatrieme" - et "cinquième" (la plus éloignée, à environ 6 km). 

La première plage est la plus animée.

La 1ère plage avec le phare dans le fond

Nous avons donc marché pour accéder à des plages plus calmes et moins peuplées,
jusqu'à la quatrième plage, déserte.



Il y avait cependant une gargote, sur la plage, une seule. Nous nous sommes arrêtées pour y manger des crevettes, et boire de l'eau de la noix de coco.




Nous avons sympathisé avec la famille qui tenait la gargote. Ils n'habitaient pas là, sur la plage.
Non, ils se déplaçaient chaque jour pour venir travailler là.



Nous avons décidé de nous en retourner, parce que nous étions sur la quatrième plage, et la marée montait. A certains moments, même, on n'avait plus d'espace entre mer et mangrove pour marcher.

Nous sommes restées 3 nuits. Nous sommes revenues vers Salvador, par le continent, pas par la mer, en passant par la ville de Valença qui est face à l'île. Nous avions rencontré Emilia qui était, elle, venue en voiture, et elle se proposait de nous ramener. Nous avons évité une deuxième grande traversée sur une mer agitée.

Nous avons pris la Brisa Biônica, le bateau qui fait la liaison entre Morro et Valença, puis la route en traversant l'île d'Itaparica, puis le le pont, pour atteindre Salvador.

Embarquement sur la Brisa Bionica

Arrivée sur la ville de Valença

Aujourd'hui, une escuna rapide part du "Mercado Modelo" à Salvador, et arrive en 2 heures à Morro de São Paulo. Certains m'ont raconté que la traversée était tout de même, toujours aussi houleuse, et d'autant plus en escuna rapide. Il s'est créé encore plus de pousadas sur l'île (il y en avait déjà 40 quand j'y suis allée en 1994) et pas mal de bars. Les plages sont énormément fréquentées par de nombreux touristes brésiliens et étrangers. Je n'y retournerai pas.

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