Le Venezuela est un pays fantastique par ses paysages. Les gens y sont super gentils. Je n'ai même pas rencontré cette pauvreté et ces gosses qui travaillent dans la rue comme il y a encore au Brésil. Les gens paraissent avoir de quoi se nourrir. La réputation de violence et de danger qui m'ont fait reculer jusqu'alors pour le visiter, je ne l'ai pas ressenti. On nous a prévenu de faire mille attentions quand on était à Caracas, ne pas sortir la nuit dans le premier quartier où nous avons logé, à Maiquetia, et de sortir sans rien à la main pour visiter la ville, mais je n'ai absolument rien ressenti de danger. Ailleurs dans la campagne, on n'y pense même pas.
Caracas
Caracas
Caracas est une ville très agréable, dans un site naturel superbe. Elle est séparée de la mer par une montagne de terre rouge où s'accrochent les maisons pauvres. Oui, j'ai beaucoup retrouvé le Brésil, tant par les paysages, que par les couleurs, et aussi le mode de vie. je me suis retrouvée tout à fait chez moi.
La Grande Savane
J'ai adoré la région de la Grande Savane, parce que j'ai pu y découvrir un paysage unique au monde : les tepuys, des mesas géantes, au sommet plat, qui reposent sur le bouclier guayanais, une formation vieille de 2 à 3 milliards d'années. Les tepuys eux-même datent de 1,8 milliards d'années. Ce lieu étrange a inspiré Sir Arthur Conan Doyle dans une nouvelle intitulée « Le Monde perdu ».
La lagune de Canaïma
La lagune de Canaïma est d'une beauté à couper le souffle : eau bleue de loin, rouge de près, plusieurs cascades s'y jettent et les tepuys forment le décors derrière. La lagune est alimentée par le fleuve Carrao et par les chutes d'eau. Canaïma n'est accessible que par avion, car il n'y a pas de routes. Une fois arrivés, on circule dans des curarias (des pirogues de bois). La lagune est d'un bleu ! le sable est d'un blanc et d'un rose. Je m'y suis baignée.
Le Salto Angel
La plus haute chute d'eau .... du Monde ! avec ses 979 m, a été un peu décevant car l'eau il n'y en avait pas beaucoup. Je n'ai pas accompagné le groupe qui y est allé par la forêt, descente en pirogue de la rivière Carrao, puis marche pour grimper sur une plate-forme où l'on se trouve en face de la chute. Eh bien heureusement que je n'y suis pas allée : comme il n'y avait pas d'eau, ils ont dû descendre plusieurs fois de la pirogue, avec de l'eau jusqu'à la poitrine et pousser. Ils ont dû aussi marcher dans le sable et cela semble leur avoir été le plus dur de tout, sous le cagnard de midi.
La plus haute chute d'eau .... du Monde ! avec ses 979 m, a été un peu décevant car l'eau il n'y en avait pas beaucoup. Je n'ai pas accompagné le groupe qui y est allé par la forêt, descente en pirogue de la rivière Carrao, puis marche pour grimper sur une plate-forme où l'on se trouve en face de la chute. Eh bien heureusement que je n'y suis pas allée : comme il n'y avait pas d'eau, ils ont dû descendre plusieurs fois de la pirogue, avec de l'eau jusqu'à la poitrine et pousser. Ils ont dû aussi marcher dans le sable et cela semble leur avoir été le plus dur de tout, sous le cagnard de midi.
Moi, je suis restée seule au camp de Canaïma, mais pas seule car d'autres touriste y sont arrivés, et j'ai eu beaucoup de compagnie, et de discussions. J'avais la chambre (de quatre) pour moi toute seule, c'était le pied. Je me suis baignée dans la lagune, ai bronzé, et beaucoup discuté avec les autres voyageurs.
J'ai choisi de faire le survol en avionnette du Salto Angel au lieu de le découvrir à pied. Je n'avais pas de ceinture de sécurité, et ma porte de sortie était bloquée, j'ai du enjamber le siège du pilote pour m'installer !
La chute d'eau, elle-même, le Salto Angel, très peu d'eau, mais le survol au-dessus des tepuys, était à couper le souffle, surtout quand on arrive sur la chute et que le coucou s'engouffre dans le cirque vertigineux où elle se trouve.
J'étais à côté du pilote, et je l'ai fait avec deux autres passagers, des Vénézuéliens de Caracas qui n'étaient jamais venus à Canaïma.
On a aussi fait un autre vol en avionnette, c'était avant, entre Santa Elena de Uairén, et Canaïma, un vol de ligne cette fois-ci, 1 heure 1/2, mais dans un coucou de 5 places + le pilote, au dessus des tepuys qui émergeaient dans les nuages : magique.
Tout le long de la grande savane, les paysages sont magnifiques. On appelle cette route la route des cascades, c'est qu'il y a des chutes d'eau qui valent la peine d'être vues....
Au centre du pays, occupent une surface énorme dans le Venezuela. Régions désolées sous un soleil de plomb. On aurait pu loger dans des hatos, ces fermes d'élevage, mais notre accompagnatrice avait choisi de nous héberger dans un campement, des plus précaires, au bout une mauvaise piste très poussiéreuse, mais familial et sympathique. Il y avait quand même des lits.
C'est là que nous avons eu un scorpion dans notre case, et que un fourmilier est entré dans une autre case, pour aller s'installer sur le lit d'une femme du groupe. Celle-ci dormait et ne l'avait pas senti, pensant que c'était son mari. À 2h30 du matin, les rires fou ont réveillé tout le monde. En fait, ce fourmilier avait été élevé dans le camp, dans son enfance, et revenait souvent se coucher dans les lits ou les hamacs.
Des oiseaux par milliers : des aigrettes blanches, des ibis roses, des spatules roses, des martin-pêcheurs (petits oiseaux gris-bleu), des dauphins roses d'eau douce, des caïmans, des tortues, des iguanes, un oiseau-tigre (aigrette au plumage tigré), et même, caché dans les arbres le hoazitminchenchen, un oiseau préhistorique.
Pêche aux piranhas caricari
On a parcouru beaucoup de distances, des trajets parfois longs, 7 heures, en minibus, ou même 16h 1/2 une fois dans la journée, et de route, mais aussi de routes à trous, et de pistes poussiéreuses, parfois en très mauvais état, à cause des pluies de février qui ont beaucoup endommagé les pistes et les routes.
On n'a pas respiré une seconde, le circuit était tellement copieux. Et l'on n'a pas tout visité, loin de là !
Question temps, le ciel bleu et le soleil et la chaleur tous les jours sans exception. Même à 4000m, on a eu une chance inouïe et rare de voir le panorama sur le Pic Bolivar comme peu de gens ont la chance de le découvrir.
Dans les LLanos, l'intérêt de dormir à la dure, c'est qu'au lieu de voir les animaux dans une ferme d'élevage, nous les avons vus à l'état de la nature. les ibis rouges, oui, par centaines, on en a vu. Et des tonnes d'oiseaux. On a descendu un caño Guaritico en pirogue à moteur pour observer les oiseaux, les dauphins roses d'eau douce etc etc. On est allé à la pêche aux piranhas, et à la chasse à l'anaconda. Oui, vrai de vrai, on en a trouvé un, plutôt, une.
C'était ma première découverte des Andes et j'ai adoré. Pas de mal des montagnes (je redoutais). J'ai même marché en montagne. Il ne faisait pas froid. Enfin, pas aussi froid que je l'avais craint avant.
La montée par le téléphérique de Mérida jusqu'à 4030 mètres, m'est un grand moment. Mérida est une ville que j'ai beaucoup aimée.
En haut, on mange des fraises à la crème
La côte caraïbe
Assez décevante quant à la mer : pas terrible l'eau, bien que chaude bien sûr, mais en limpidité et couleurs.. on a vu mieux. Et puis, on était à un jour où le vent a soufflé très fort, et la mer était un peu houleuse.
Assez décevante quant à la mer : pas terrible l'eau, bien que chaude bien sûr, mais en limpidité et couleurs.. on a vu mieux. Et puis, on était à un jour où le vent a soufflé très fort, et la mer était un peu houleuse.
À un moment j'ai cru que j'allais pouvoir aller dans les Roques : on était quatre à vouloir se payer cet extra, mais cinq personnes du groupe ont refusé, donc pas possible : mon plus grand regret.
Coro, patrimoine de l'Humanité
Il y a aussi un peu de "Culture" dans ce pays. J'ai beaucoup aimé la ville de Coro, sur la côte caraïbe. Et ce n'est pas pour rien, car elle a été déclarée par l'Unesco "Héritage culturel de l'humanité" en 1993. Elle a un important ensemble de demeures parfaitement conservées et restaurées qui datent du 16ème au 18ème siècle.
Autrement comme villes coloniales, j'ai aimé Merida, et aussi Ciudad Bolívar, mais il n'y a pas grand chose. Caracas est une ville qui, par son centre historique, vaut la peine d'être visiter aussi.
Pratique
Coro, patrimoine de l'Humanité
Il y a aussi un peu de "Culture" dans ce pays. J'ai beaucoup aimé la ville de Coro, sur la côte caraïbe. Et ce n'est pas pour rien, car elle a été déclarée par l'Unesco "Héritage culturel de l'humanité" en 1993. Elle a un important ensemble de demeures parfaitement conservées et restaurées qui datent du 16ème au 18ème siècle.
Pratique
Le confort a été plus que précaire dans la Grande Savane, et dans les LLanos. Ailleurs, dans les villes, nous logions dans des posadas, qui toutes avaient un charme spécial. Par contre l'eau froide est de rigueur pour la douche, sauf une ou deux fois. C'est un peu dur le matin surtout à Santo Domingo dans les Andes à 2500m. C'est dans cette ville que j'ai eu le plus froid. À Merida (1600m) pas du tout.
À 4000 m, il fallait l'anorak, mais dans la montagne le jour il faisait 28° et la nuit il n'y a qu'une fois, à Santo Domingo (2500m) qu'il a fait un peu froid.
Le papier de toilette on le met dans une corbeille, à côté des WC, tout comme au Brésil. L'électricité marche en 110 et avec des prises plates américaines.
La bouffe : selon les régions, suis passée du poulet/frites/ riz (puisque je ne mange pas de viande rouge) à la truite/frites/riz au poisson carite/frites sur la côte. La bière, il y a de quoi, la Polar, ou la Régional, mais en fin de voyage, on a découvert la meilleure, la Solera. Le rhum est uniquement ambré, pas mauvais du tout, mais pas très fort. On s'en sert pour faire des cocktails, principalement mélangé à un jus de fruit.
Je n'ai jamais mangé pour si peu cher : en moyenne 10000 bs (4 €) (en province et 14000 bs (5 €) sur la côte et Caracas. Même à Madagascar où je mangeais pour 5/6 € environ. La bière coûtait 1500 bs et la grande bouteille d'eau minérale, de 1500 (1/2 €) à 2000 bs.
La monnaie s'appelle le "bolivar" et on changeait à 1 € = 2800 bs ou 1 US $ = 2500 bs. (0,89 €) À notre départ c'était déjà passé respectivement à 3000 et 2700. Dans ce pays où l'état a réglementé les sorties de devises, par un taux de change minimum en banque, on change au noir bien entendu. (500 bs de différence)
Mon espagnol a fait de très gros progrès. J'étais la seule à pouvoir tenir une conversation, et j'ai pu ainsi beaucoup plus m'informer que les autres du groupe et rencontrer beaucoup de Vénézuéliens. Je me débrouillais pas mal.
Le groupe, bien que la moitié tournait autour des 60 ans, c'était ceux-là les plus grand marcheurs et crapahuteurs. Moi qui ne voulais pas marcher, je n'étais pas bien vue, c'est comme ça.
Question cheville (je sors d'une fracture qui s'est produite en Jordanie), la marche et la nage ont vite fait de me remettre en pleine forme.
J'ai fait un superbe voyage, c'est cela qui compte à mes yeux, et je conseille à tous mes amis voyageurs d'aller découvrir le Vénézuela, avant que la horde des toutous s'y précipite.
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